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Rosetta : réveil réussi après 31 mois d’hibernation

01/01/2014 - 00:00

Après une phase d’hibernation qui a duré 31 mois, la sonde ROSETTA s’est réveillée comme prévu le 20 janvier. Après cette étape cruciale, la sonde va s’approcher du noyau puis se mettre en orbite (fin juin) pour le cartographier et choisir un site d’atterrissage pour l’atterrisseur Philae, qui sera déployé en novembre. L’IAS est impliqué sur 3 instruments de l’orbiteur et de l’atterrisseur.

Dans sa croisière interplanétaire à la rencontre de la comète Churyumov-Gerasimenko, la sonde Rosetta vient de sortir de l’état d’hibernation où l’ESA l’avait mise depuis juin 2011 car la distance héliocentrique était trop élevée (> 4.5 UA) pour rester en opération active. Le réveil était prévu ce lundi 20 janvier à 10h UT. Après avoir alors déroulé un cycle d’opérations automatiques de plusieurs heures, de réchauffage et de mise en configuration, Rosetta a émis le signal tant attendu, reçu à l’ESOC (Darmstadt) à 19h18. Cette étape déterminante passée avec succès, l’ensemble des sous-systèmes, puis des instruments, vont être testés dans les semaines à venir. Trois manœuvres de freinage vont progressivement la mettre sur une orbite proche de celle du noyau cométaire, qu’elle va escorter ensuite, à partir de juin 2014.

Une fois le noyau cométaire repéré, la distance de Rosetta au noyau va décroître de plusieurs millions à plusieurs centaines de kilomètres (août 2014) puis dizaines de kilomètres (septembre 2014), afin de permettre des analyses de plus en plus précises de la surface et de la coma cométaires. C’est sur cette base que le site d’atterrissage de « Philae » (nom donné à l’atterrisseur) va être choisi. L’éjection et la descente auront lieu en novembre 2014. La distance héliocentrique sera alors proche de 3 UA : Philae effectuera ses premières analyses in situ avant que l’activité ait atteint un niveau élevé. Le véhicule principal (Orbiteur) poursuivra ses analyses jusqu’au périhélie (août 2015), stade d’activité maximale, puis lors de l’éloignement, jusqu’à fin 2015.

L’IAS est fortement impliqué dans la mission Rosetta, tant au niveau scientifique qu’instrumental et opérationnel. Sur l’Orbiteur, nous avons participé au développement de deux instruments : COSIMA, spectromètre de masse par temps de vol, destiné à analyser la composition isotopique et moléculaire des grains (minéraux et organiques) éjectés du noyaux et VIRTIS, imageur hyperspectral travaillant dans le visible et le proche infrarouge, destiné à caractériser la composition de la surface et de la coma en ses principaux constituants (glaces, minéraux, molécules).. Pour Philae, l’IAS a développé le système d’imagerie CIVA, qui va réaliser le panorama stéréoscopique du site d’atterrissage, et l’imagerie microscopique, visible et infrarouge, d’échantillons prélevés sous la surface. En outre, l’IAS (J-P. Bibring) partage avec l’Institut Max Planck de recherche sur le Système solaire (Lindau- Göttingen) la responsabilité scientifique globale de Philae.

Communiqué de presse ESA sur le réveil de Rosetta

Rosetta sur le site de l'ESA

Rosetta sur le site du CNES

Calendrier du rendez-vous avec la comète

Contacts à l'IAS
Jean-Pierre Bibring (lander, ÇIVA): jean-pierre.bibring at ias.u-psud.fr

Yves Langevin (COSIMA): yves.langevin at ias.u-psud.fr
 


Vue d'artiste de l'orbiteur Rosetta au moment de la séparation de l'atterrisseur Philae, avec en insert la montée du signal reçu de la sonde le 20 janvier à 19h18

 

 

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